Comment j’ai retrouvé Agnès b.
Nous venions de passer deux heures dans le compartiment de ce vieil autorail Paris-Normandie qui semblait surgi d’une autre époque et qui roulait à deux à l’heure.
C’était un week-end d’hiver d’après les fêtes.
Paris, cette semaine, était lugubre, gris et triste, avec des grèves à répétition. À la télé, on nous infor- mait que Force ouvrière avait claqué la porte des né- gociations et que le patronat cherchait à renouer le dialogue social. Rien de bien terrible au ciné.
La météo nous annonçait des chutes de neige résiduelles venues du Nord et s’étendant jusqu’à l’Est, et quelques pluies éparses sur le reste du pays. La Miss Météo en rajoutait une couche en affirmant qu’un cer- tain Hecto Pascal risquait bien de nous pourrir le week- end avec ses basses pressions. Finalement, la neige ne tomba pas, les pluies allèrent éclabousser ailleurs et le méchant Hecto Pascal n’exerça aucune pression sur nos faibles épaules.
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